2 févr. 2016
Entre iconoclasme et idolâtrie
« Notre
époque semble traversée de nouveau par deux grands courants, celui de l’iconoclasme
et celui de l’idolâtrie. L’iconoclasme ne se manifeste pas seulement dans les
formes spectaculaires des destructions d’œuvres d’art, comme les bouddhas de
Bamiyam en Afghanistan, et les restes de la civilisation assyrienne*, au nom
d’un monothéisme radical qui interdit toute image et toute représentation de la
divinité, mais aussi dans un certain consensus et fanatisme laïc qui interdit dans
les écoles et bâtiments publics toute représentation ou signe religieux…/… L’art
contemporain, lui-même, semble habité par cet iconoclasme où, au nom de l’abstraction,
on bannit toute figuration de l’Absolu…/… nous sommes une société de plus en
plus iconoclaste et, de plus en plus, par la saturation omniprésente des
images, vouée au culte des idoles. »
(extrait « sens
et sagesse de l’icône, entre iconoclasme et idolâtrie, caricatures et interdits
de la représentation », Jean-Yves Leloup, Uppr Éditions, 2015.)
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