25 nov. 2008

Morale de la crise, crise de la morale.

par Laurent Danchin.
« Si quelque chose fait l’unanimité des experts, dans tout ce que l’on peut lire ou entendre sur la crise actuelle, c’est la sous-estimation systématique du point de vue moral, écarté a priori comme naïveté ou enfantillage, ou considéré comme inopérant face à un problème présenté sous un jour purement technique. Tout le monde en effet s’entend pour accuser globalement le "système" et proposer des diagnostics visant à corriger ses erreurs, ses dérives ou ses illusions, ... »
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24 nov. 2008

Les bobos enfin démasqués…

par Jacques-Yves Rossignol.
Trois textes : « Les bobos enfin démasqués » ; « Une problématique contemporaine fondamentale : la dissociation esthétique, éthique, politique, rhétorique. » ; « L'invention rhétorique contre la dérision généralisée ».
« Les approches anecdotiques du problème de l’invasion du coeur de Paris par les "bobos" ne manquent pas particulièrement. Ces approches ont d’ailleurs tout pour leur plaire, aux bobos : elles sont superficielles, frivoles, futiles. On tiendra ici un autre langage, ayant une certaine prétention à la densité et même, horreur, à l’expression de la vérité... »
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14 nov. 2008

Sur « la vérité muette des grandes œuvres d’art ».

« La beauté d’une fleur, ou d’une femme, ou d’une aurore ne lui appartient pas ; elle est signe magique réveillant le souvenir oublié ou l’étrange nostalgie d’une présence en puissance, donc infiniment cachée. D’où la vivante énigme, la vérité muette des grandes œuvres d’art. »
« Quel que soit l’art que l’on pratique, s’il n’est pas un moyen d’accéder à la Sophia (Sagesse et pouvoir de Connaissance) il est fatalement impuissant et stérile comme l’arbre sec privé de fruits. »
Michel Camus, in Aphorismes sorciers, éditions du Rocher.

5 nov. 2008

Politique sans électeur.

par Sophie Taam.
« Dans la lignée de plus de deux décennies d’art officiel français, excluant les artistes de toute instance décisionnaire, le gouvernement a fait ses réformes dans le copieux mépris des artistes et associations d’artistes indépendantes. Les institutionnels culturels, en revanche, ont eu droit à plus de respect et d’écoute gouvernemental. Cette dichotomie de traitement est, hélas, significative des rapports de force politiques entre les artistes, pourtant les vrais moteurs de toute « l’industrie culturelle » française et les institutionnels, qui tiennent véritablement les rênes du pouvoir... »
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4 nov. 2008

Lorsque les événements vous échappent…

par Michel De Caso.
« Lorsque les événements vous échappent, feignez de les avoir organisés. Cette formule subtile (*) pourrait fort bien s’appliquer à une nouvelle attitude qui se répand comme une tache d’huile : la critique de l’art contemporain financier, provocateur et vide de sens.
Il semble en effet que la critique de cet art contemporain outrancier devienne consensuelle. Nombreux sont désormais ceux qui s’engouffrent dans cette critique, oubliant sans vergogne que celle-ci a été menée par d’autres depuis longtemps, souvent pour des raisons comparables puisque le malaise dans le système de l’art contemporain n’est pas né avec la crise actuelle du capitalisme mondial !
Bien sûr, le processus opportuniste qui est en jeu ici est connu : il s’agit de tirer parti des circonstances, quitte à renier ce que l’on défendait jusqu’alors, le but étant de maintenir des prérogatives.
Mais soyons constructifs et ne restons pas sur le plan de la critique. Pensons aux propositions laissées sciemment dans les poubelles de l’histoire artistique contemporaine. Loin de nous l’idée de dresser des listes mais, à l’adresse des laissés pour compte, voici une formule de Cocteau qui leur est spécialement dédiée : " Moins une œuvre est comprise, moins vite elle ouvre ses pétales et moins vite elle se fane. " Que ce qui doit se passer se passe donc … »

(*) tirée de celle de Jean Cocteau : « Puisque ces mystères me dépassent, feignons d’en être l’organisateur.»