30 déc. 2008

Retour sur le film « Musée haut, musée bas ».

par Michel De Caso.
« Le dernier film de Jean-Michel Ribes, "Musée haut, musée bas", tiré de sa pièce de théâtre du même nom, est d'abord une comédie soutenue par une pléiade d'acteurs et une série de scènes satiriques. Les relations à l'art entre le public et les professionnels de la culture sont examinées sur le mode burlesque au travers de l'univers d'un musée qui pourrait être un super musée post-moderne… » Chronique publiée sur le site Le Monde.fr du 29 décembre 08.
Cliquez ici pour lire la chronique

23 déc. 2008

L'effondrement du "financial art".

par Aude de Kerros.
Point de vue publié dans le Journal Le Monde, édition du 24 décembre 08.
« New York est considéré comme la capitale de l'art depuis presque quatre décennies. New York a fait de l'art contemporain (AC) un "financial art", dont la valeur s'élabore grâce à un jeu entre collectionneurs tout à la fois membres des conseil d'administration des musées et des fondations, propriétaires de supports médiatiques, de maisons de vente et de galeries…»
Cliquez ici pour lire la totalité de l'article sur le site du journal Le Monde.

21 déc. 2008

Une année 2009 pleine de couleurs.

Fred Forest nous a transmis les vœux de "Culturesfrance" qu’il vient de recevoir, en tenant à partager ces voeux avec tous les artistes connus et inconnus qui pourront librement, et sans droit d'auteur, les répercuter a leur tour. Dans un signe de détente et de compréhension mutuelle, nous prolongeons son souhait en publiant ici les vœux de "Culturesfrance" qui appelle à une année 2009 pleine de couleurs. On sait que le slogan de "Culturesfrance" est de « Relier les cultures du monde ». Pour l’heure, souhaitons comme Fred Forest nous l’a indiqué le plein rayonnement des artistes français a l'étranger et celui des artistes étrangers en France et espérons que ces vœux ne soient pas comme les vœux des marins, ceux-là qu’on oublie après l’orage.*


*« Les serments d’amour sont comme les vœux des marins, on les oublie après l’orage.»
John Webster

13 déc. 2008

Un bouquet final.

« Oui, André Rouillé, puisque vous revenez sur Koons à Versailles, j’en profite pour reconnaître une extrême habileté à Koons et son équipe. Devant tant de stratagème et d’art consommé, l’événement Koons à Versailles avait déjà le goût sucré de l’artifice salé. Avec les prétentions métaphysiques et les angoisses existentielles gentiment exhibées par Koons dans son interview du 29 novembre à Libération, l’artifice salé vire au feu d’artifice. Un bouquet final en somme, la fin d’une époque… »
Entre humour et expectative, bref commentaire de Michel De Caso à l’éditorial d’André Rouillé "L'art politique de Jeff Koons" paru dans Paris Art n° 259 (11 déc.08).
Cliquez ici pour lire l'éditorial.

10 déc. 2008

Art contemporain novembre 2008 : le rideau tombe, les certitudes aussi…

par Michel De Caso.
« En préliminaire, deux citations : " ... pour tous ceux qui se refusent à considérer l'art comme une branche spécialisée du luxe et du divertissement ...". " Art de gamins blasés et de bébés rassasiés, d'enfances gâtées...". La première citation est extraite de l'article de Philippe Dagen, L'art entre provocation et cynisme, paru dans Le Monde (édition du 1-11-08). La seconde vient de l'article d'Olivier Jullien, L'art contemporain : le triomphe des cyniques également publié dans Le Monde (édition du 27-11-08)... »
Chronique publiée sur le site Le Monde.fr du 9 décembre 08.
Cliquez ici pour lire la chronique

3 déc. 2008

Lettre ouverte à Olivier Jullien.

par Michel De Caso.
« Monsieur,
Les propos que vous exprimez dans votre article " L’art contemporain, le triomphe des cyniques " publié dans le journal Le Monde du 27 novembre 08 (1) sont perspicaces. Les lire dans Le Monde semble signifier que ce journal rend désormais mieux compte d’une réalité artistique bien plus complexe et diversifiée que les grands médias le laissent croire habituellement et c’est tant mieux… »
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(1) Lire l'article d'Olivier Jullien sur le site du journal Le Monde

25 nov. 2008

Morale de la crise, crise de la morale.

par Laurent Danchin.
« Si quelque chose fait l’unanimité des experts, dans tout ce que l’on peut lire ou entendre sur la crise actuelle, c’est la sous-estimation systématique du point de vue moral, écarté a priori comme naïveté ou enfantillage, ou considéré comme inopérant face à un problème présenté sous un jour purement technique. Tout le monde en effet s’entend pour accuser globalement le "système" et proposer des diagnostics visant à corriger ses erreurs, ses dérives ou ses illusions, ... »
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24 nov. 2008

Les bobos enfin démasqués…

par Jacques-Yves Rossignol.
Trois textes : « Les bobos enfin démasqués » ; « Une problématique contemporaine fondamentale : la dissociation esthétique, éthique, politique, rhétorique. » ; « L'invention rhétorique contre la dérision généralisée ».
« Les approches anecdotiques du problème de l’invasion du coeur de Paris par les "bobos" ne manquent pas particulièrement. Ces approches ont d’ailleurs tout pour leur plaire, aux bobos : elles sont superficielles, frivoles, futiles. On tiendra ici un autre langage, ayant une certaine prétention à la densité et même, horreur, à l’expression de la vérité... »
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14 nov. 2008

Sur « la vérité muette des grandes œuvres d’art ».

« La beauté d’une fleur, ou d’une femme, ou d’une aurore ne lui appartient pas ; elle est signe magique réveillant le souvenir oublié ou l’étrange nostalgie d’une présence en puissance, donc infiniment cachée. D’où la vivante énigme, la vérité muette des grandes œuvres d’art. »
« Quel que soit l’art que l’on pratique, s’il n’est pas un moyen d’accéder à la Sophia (Sagesse et pouvoir de Connaissance) il est fatalement impuissant et stérile comme l’arbre sec privé de fruits. »
Michel Camus, in Aphorismes sorciers, éditions du Rocher.

5 nov. 2008

Politique sans électeur.

par Sophie Taam.
« Dans la lignée de plus de deux décennies d’art officiel français, excluant les artistes de toute instance décisionnaire, le gouvernement a fait ses réformes dans le copieux mépris des artistes et associations d’artistes indépendantes. Les institutionnels culturels, en revanche, ont eu droit à plus de respect et d’écoute gouvernemental. Cette dichotomie de traitement est, hélas, significative des rapports de force politiques entre les artistes, pourtant les vrais moteurs de toute « l’industrie culturelle » française et les institutionnels, qui tiennent véritablement les rênes du pouvoir... »
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4 nov. 2008

Lorsque les événements vous échappent…

par Michel De Caso.
« Lorsque les événements vous échappent, feignez de les avoir organisés. Cette formule subtile (*) pourrait fort bien s’appliquer à une nouvelle attitude qui se répand comme une tache d’huile : la critique de l’art contemporain financier, provocateur et vide de sens.
Il semble en effet que la critique de cet art contemporain outrancier devienne consensuelle. Nombreux sont désormais ceux qui s’engouffrent dans cette critique, oubliant sans vergogne que celle-ci a été menée par d’autres depuis longtemps, souvent pour des raisons comparables puisque le malaise dans le système de l’art contemporain n’est pas né avec la crise actuelle du capitalisme mondial !
Bien sûr, le processus opportuniste qui est en jeu ici est connu : il s’agit de tirer parti des circonstances, quitte à renier ce que l’on défendait jusqu’alors, le but étant de maintenir des prérogatives.
Mais soyons constructifs et ne restons pas sur le plan de la critique. Pensons aux propositions laissées sciemment dans les poubelles de l’histoire artistique contemporaine. Loin de nous l’idée de dresser des listes mais, à l’adresse des laissés pour compte, voici une formule de Cocteau qui leur est spécialement dédiée : " Moins une œuvre est comprise, moins vite elle ouvre ses pétales et moins vite elle se fane. " Que ce qui doit se passer se passe donc … »

(*) tirée de celle de Jean Cocteau : « Puisque ces mystères me dépassent, feignons d’en être l’organisateur.»

20 oct. 2008

Vers la fin du système de l’art contemporain ?

par Fred Forest.
Colloque International Artmedia X
, 12 et 13 décembre 08, BNF et INHA : ouverture des travaux Edgar Morin. Esthétique, Ethique, Communication technologique ou le destin du sens. Concept et organisation Mario Costa / Fred Forest.
« Sommes-nous au commencement de la fin pour le système de l'art contemporain? L'art contemporain, l'art du marché, l'art institutionnel et officiel qu'on nomme aussi l'art d'affaires, va-t-il survivre à la crise? Au moment où se termine la sixième édition de la Frieze de Londres dans la morosité et va s'ouvrir la FIAC parisienne, qui selon le journal Le Monde est attendu au tournant (Edition du Dimanche 19-Lundi 20 octobre 08) ce colloque international tombe à point nommé, au moment où la crise financière fait trembler l'économie sur ses assises. La question qui se pose maintenant de façon drastique pour un certain art officiel, du marché et institutionnel, c'est celle de sa légitimité, de la validité et pérennité de ses valeurs ? Ce colloque, qui se veut ouvert et non structuré, laisse à chacun (voir le nom des participants sur notre site) la liberté d'aborder la réflexion sous un angle qui lui est propre. De fait, un processus d'accélération est maintenant engagé. Les crises sont aussi l'occasion salutaire de remettre les compteurs à zéro. Ce qui est sûr, c'est qu'à ce titre ce colloque fera date, tant par la qualité de ses intervenants pour traiter du sujet que par sa double pertinence et nécessité, en regard de l'actualité et du devenir du symbolique dans nos sociétés. »
Plus d’informations en cliquant ici.

19 oct. 2008

Daniel Druet, fabuliste de l’Art Contemporain.

par Christine Sourgins.
« Daniel Druet serait-il en train d’élargir la grande volière de l’Art contemporain ? On se souvient du perroquet de Marcel (Broodthaers) qui fit jaser la Ville de Paris, des pigeons dévoreurs d’enfants de Kader Attia, de la terrible Mouette (à tête de fœtus humain) du chinois Xiao Yu et, bien sûr, de l’autruche de Maurizio Cattelan, métaphore du monde de l’Art, pris la tête sous le sable… »
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18 oct. 2008

Luna Park au Château de Versailles.

par Carole Senille-Rapatel.
« Depuis une quarantaine d’années, allant crescendo, une véritable frénésie s’est emparée de nos dirigeants culturels en faveur de la théorie de la "table rase" venue d’outre-atlantique, pays sans passé culturel pour lequel il n’y avait rien à perdre et tout à gagner. La fameuse "exception culturelle française" dont on nous rebat les oreilles semble consister dans le domaine des Arts plastiques à mettre en arrière plan, voire occulter, nos propres artistes au bénéfice des étrangers glorifiés par les organismes officiels… »
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14 oct. 2008

Abracadabra !

par Michel De Caso.
« Devant la situation abracadabrantesque de la crise financière actuelle, entre les annonces des dettes des États suivies par d’autres annonces de ces mêmes États qui s’engagent à offrir des mannes financières providentielles aux banques, entre les records boursiers tantôt à la baisse tantôt à la hausse, on en se sait plus au juste où nous nous en sommes. Notre entendement a du mal à suivre la logique étatique et celle des marchés, si éloignée de la gestion en bon père de famille telle qu’elle est pratiquée par la majorité d’entre nous. A moins que tout cela soit virtuel et que nous n’y comprenions vraiment plus rien... »
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2 oct. 2008

Le conformisme anticonformiste est à la mode.

« Le conformisme anticonformiste est à la mode. L’avant-garde est devenue le classicisme du XXe siècle. Toutes les droites se recommandent de gauche. Le Rimbaldisme conserve puissance de dogme. Un homme libre se devait d’accomplir un acte digne de souligner l’étonnante attitude de Raymond Radiguet, inventant qu’il ne convenait plus de contredire les coutumes, mais l’avant-garde ; attitude dont j’ai fait ma règle. Entrer à l’Académie française était l’acte anti-intellectuel, apte à illustrer cette attitude. Il me fallait ensuite joindre à l’acte une œuvre. J’ai pensé que la décoration d’une église remplirait à merveille cet office. Il s’agissait d’accomplir l’acte révolutionnaire par excellence, et de tourner le dos au poncif révolutionnaire devenu dogme. Il s’agissait de déniaiser le charme, de nager à contre-vague d’une époque encore soumise au monstrueux, et en quelque sorte à la fascination de la tête de Méduse… » Ces propos, outre leur nature littéraire vivifiante, suggèrent un caractère visionnaire à leur auteur. Mais qui donc a écrit ces lignes qui sont toujours d’actualité et à quel moment ? Cliquez sur les Commentaires de ce message pour avoir la réponse. (MDC)

1 oct. 2008

Une trilogie qui a le vent en poupe.

par Michel De Caso.
« Autrefois, le mot étron, en plus de désigner la matière fécale consistante et moulée de l’humain et de certains animaux, pouvait se dire à propos d’une chose méprisable et sans valeur. Dans le marché de l’art contemporain, l’étron a désormais acquis ses lettres de noblesse mesurables à sa valeur mercantile. C’est pas nouveau car on savait déjà que l’étroniforme avait droit de cité et que l’on pouvait tout exposer, même de la merde. Mais contempler sa représentation sur papier glacé, cela manquait au panthéon AC. C’est maintenant chose faite.
"Le vide, la mort, la merde" : une trilogie qui a vraiment le vent en poupe.
Si vous saisissez mal l’actualité de ces lignes, lisez donc la troisième partie des éditoriaux d’André Rouillé dans ParisArt n°248. Ce dernier continue de mettre à jour quelques thèmes récurrents à la mode : " le vide, la mort, la merde..." Il le fait d’une façon qui peut paraître ambiguë, dénonçant et semblant en même temps accorder une légitimité. Pour vous faire votre opinion et éventuellement commenter, lisez son éditorial en totalité. »

22 sept. 2008

La dissidence n’est pas un bloc homogène.

par Michel De Caso.
« Le caractère expérimental de la dissidence au système de l'art contemporain accrédité, telle qu’elle s’est constituée depuis quelques années, est dû à l’hétérogénéité de ses références historiques. De ce fait, cette dissidence est proprement en expérimentation et se déroule selon un plan autant imprévisible qu’inédit. Ne pouvant être comprise comme un bloc homogène, on y trouve des gens de toutes sensibilités politiques, comme si la critique de l’art contemporain consacré avait focalisé des aspirations de toutes tendances... »
Cliquez ici pour lire la suite (fichier pdf).

20 sept. 2008

Affaires à gogo.

Comme en résonance avec l’article d’Aude de Kerros « Financial Art à Versailles ? (voir message précédent), André Rouillé, nous propose une bonne critique de cet "art d’affaires" - comme il le nomme - dans son éditorial de ParisArt n°247 titré « Koons, Hirst & Cie : art, fric et démesure ».
Extrait : « … L’argent est ainsi devenu un matériau majeur de cet "art d’affaires", et son esthétique monétaire pourrait bien avoir pour traits la démesure et la vacuité. Démesure des coûts de production ; démesure des cotes sur le marché ; démesure des tailles comme souvent chez Jeff Koons; démesure et exubérance des matériaux, jusqu’à la provocation chez Damien Hirst à l’exemple de son For the Love of God, une œuvre composée d’un crâne en platine recouvert de 8601 diamants, qui a été vendue 74 millions d'euros... (André Rouillé) ».
Lire la totalité de l’éditorial

19 sept. 2008

Il a bon dos... l'art !

Cette année nous avons eu Richard Serra au Grand Palais, Jan Fabre au Louvre et maintenant Jeff Koons à Versailles. Autant d’artistes qui sont de véritables entreprises (on sait par exemple que Koons emploie une centaine de personnes). Les enjeux médiatique et économique de ces événements ne rendent-ils pas légitime de se questionner sur les tenants et aboutissants de tels choix, précisément dans un pays où la plupart des artistes vivent une situation des plus précaires et où les quelques vedettes semblent elles-mêmes distancées sur le plan international ? C’est cette situation quasi schizophrénique qui amène de plus en plus de voix à exprimer un point de vue critique. L’artiste et essayiste Aude de Kerros poursuit avec courage cette tâche dans un article publié dans Les Echos du 15 septembre 08 « Financial Art à Versailles ? ». (MDC)
Extrait : « La France, est semble-t-il, le pays au monde qui a le plus produit d'analyses critiques d'ordre sociologique, économique, historique du système de l'art contemporain depuis des décennies. Ce débat contradictoire et passionné a cependant trouvé un terrain consensuel cette année. Ses protagonistes ont de façon unanime constaté un échec : la France a perdu tous ses marchés de l'art, excepté celui du dessin et des arts premiers, ses artistes officiels ne sont pas acceptés sur les places internationales malgré les efforts financiers considérables déployés par le ministère de la Culture… (Aude de Kerros) ».
Lire la totalité de l’article

18 sept. 2008

Sa petite entreprise, elle connaît pas la crise !

par Michel De Caso.
« L’artiste britannique Damien Hirst (43 ans) ne connaît pas la crise, c’est le moins qu’on puisse dire. En deux jours, lors de la vente aux enchères chez Sotheby’s de Londres des 15 et 16 septembre derniers, 223 des ses œuvres se sont vendues directement sans passer par les galeries pour un montant de plus de 140 millions d’Euros (près de 920 millions de Francs) ! Ce chiffre record obtenu lors d’une vente consacrée à un seul artiste fait de Hirst l’artiste le plus cher de l’histoire. L’œuvre ô combien emblématique a été « The Golden Calf » (le veau d’or) qui a atteint la somme de 13 millions d’Euros. Un véritable veau d’or qui vaut de l’or. Il s’agit d’une installation consistant à montrer un veau de 18 mois placé dans un aquarium rempli d’une solution de formol. Les sabots du feu animal ainsi que ses cormes et un disque placé au-dessus de son crâne sont en or 18 carats. Nous nageons en pleine démesure, comme dans un bain de formol et pourtant, c’est bien réel. La réalité, encore une fois, dépasse la fiction. La vedette britannique a estimé que vendre directement sans passer par les galeries, c’était pour lui « plus démocratique ». Certes, mais tellement plus rentable, aussi ! Sinon, le précédent record d’une vente aux enchères consacrée à un seul artiste était la vente de 88 œuvres de Picasso en 1993. Vive la jeunesse décomplexée ! Voir le site de Sotheby’s et le fichier pdf sur les œuvres de Hirst accessible sur le même site. »

17 sept. 2008

Château de Fontainebleau ? Comme à Versailles !

Avec l’exposition « Château de Tokyo / Palais de Fontainebleau » (jusqu'au 17 novembre 08), les œuvres dites contemporaines s’installent sans retenue dans le Château de Fontainebleau et la permutation des mots « château » et « palais » dans le titre de l’expo substituant le Palais de Tokyo au Château de Fontainebleau et vice versa est là pour officialiser encore plus ledit mixage. Constatons que dans de tels lieux historiques, les œuvres AC sont sur-valorisées et le public qui boudait ce type d’œuvres se voit contraint de subir ces « combine - exhibitions ». Désormais, avec les musées, les châteaux et même les églises ouvertes à l’AC, il devient difficile de trouver un lieu historique propre à prendre du recul sur les temps présents et à venir…
Plus d’information avec le site du Château de Fontainebleau. A noter l’article du Monde du 12 septembre 08 « Eléphant en équilibre et escarpolette à ventilateurs à Fontainebleau » dans lequel Emmanuelle Lequeux fait preuve d’une réelle perspicacité. (MDC)

16 sept. 2008

L'esthétisme - contribution à l'identification de la problématique politique à venir.

par Jacques-Yves Rossignol.
« L'esthétisme - contribution à l'identification de la problématique politique à venir » . Extrait : « L'une des réalités massives de ce temps, c'est sans aucun doute l'effort consenti pour mettre la culture en général, et l'art en particulier, à la portée de tous, à la disposition de chacun. C'est un fait d'observation qu'expositions, festivals, revues d'art, galeries, abondent, pullulent, surabondent. C'est un autre fait d'observation que le milieu qui produit de l'art constitue un monde relativement autonome, relativement réservé, et très fortement hiérarchisé. On a donc, grosso-modo, une double coupure, d'une part entre les producteurs d'art et les connaisseurs ("les artistes", "les critiques") et les simples consommateurs ("le public"), d'autre part entre les producteurs d'art peu valorisés ou dévalorisés ("les ringards", "les ploucs") et les producteurs d'art fortement valorisés ("les branchés", "les artistes" proprement dits)… »
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15 sept. 2008

L'implosion du Sacré.

par Aude de Kerros.
« L’exposition "Traces du Sacré", qui vient d’avoir lieu à Paris (Beaubourg) fut un événement peu, mal ou pas compris qu’il convient d’analyser dans la mesure où il crée de la "réalité" et de l’ "Histoire" au sens médiatique et conceptuel du terme. Mais on ne peut laisser cette "réalité" s’installer sans en faire la critique cultivée et approfondie. Cette exposition marque en France un tournant historique dans la compréhension de la modernité et de la postmodernité. Elle souligne pour la première fois, de façon officielle, les profonds rapports entre la modernité en art et les courants para gnostiques et ésotériques très divers qui ont sous-tendu les utopies politiques, artistiques et scientifiques du XIXe et XXe siècle… »
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14 sept. 2008

L’art contemporain et ses institutions – le paradoxe -

par Marc Verat.
« L'Art, de tout temps, a principalement été le fait du "Prince" et dans les années 80 l’Etat français a décidé de renouer avec une tradition, chère à l'Ancien Régime mais aussi à la Troisième République, celle de l’achat et la commande publics. L’Art académique ou "Pompier" d’alors se devait de respecter les critères dictés par l’Académie des Beaux-Arts. Aujourd’hui, la Délégation aux Arts Plastiques, nouvelle instance de tutelle du goût, adopte des règles plus internationales mais dans le genre toutes aussi strictes et, généralement, elle ne considère comme vraiment contemporaines et digne d’attention que les œuvres à caractère conceptuel, cela, au détriment de la peinture au sens propre du terme… »
Cliquez ici pour lire la totalité du dossier

12 sept. 2008

Un avis lucide : « Opération Koons à Versailles ».

A lire l’analyse lucide d’André Rouillé dans PairsArt n°246 titrée « Opération Koons à Versailles ».
Extrait de son éditorial : « Mais il n’est pas certain que l’art y gagnera beaucoup dans sa capacité à émouvoir, à faire éprouver, ressentir, percevoir quelques unes des intensités du monde d’aujourd’hui. Car la spéculation financière entraîne tout ce qu’elle touche dans sa surenchère quantitative: l’artiste le plus célèbre, les cotes les plus élevées du marché, le lieu le plus prestigieux, le directeur au parcours le plus brillant, les œuvres les plus extravagantes, la logistique artistique la plus grosse (Jeff Koons emploie en permanence près de 100 personnes), etc. Tout cela est assurément une bonne matière à business, mais moins certainement un contexte artistique favorable.
Le risque est grand que cette frénésie spéculative affecte les œuvres dans leur sensibilité, leur réceptivité, leur capacité à résonner avec le monde, la spéculation ossifiant les œuvres en marchandises, et dissolvant leur valeur artistique dans leur valeur d’échange. Il est à craindre que cette opération creuse la distance entre l’art et le monde, et accélère l’autisme de l’art vis-à-vis du monde. (André Rouillé) ».
Lire la totalité du texte

8 sept. 2008

Koons à Versailles ou l’illusion d’une querelle anciens/modernes.

par Michel De Caso.
« Avec l'opposition qui s'est cristallisée contre l'exposition de Jeff Koons au Château de Versailles, il parait facile d'invoquer une prétendue querelle des anciens et des modernes. Les anciens seraient les partisans d'une certaine tradition et seraient opposés à cette exposition tandis que les modernes y seraient favorables. Une nouvelle querelle entre les anciens et les modernes serait ainsi en jeu et l'exposition Jeff Koons Versailles en serait le révélateur. Ce raccourci simpliste pourrait certes être commode pour ridiculiser les opposants. Pourtant, s’il y a bien quelque chose qui soit caduque aujourd’hui, c’est cette vaine opposition entre les anciens et les modernes. Pourquoi ?
Qui pourrait encore prétendre aujourd’hui que ce qui se passera demain sera nécessairement positif ? De même, qui pourrait soutenir que ce qui s’est passé hier était indubitablement meilleur que ce qui se passe aujourd’hui. La croyance au progrès infini ne serait-elle pas aussi illusoire que celle qui consiste à avoir du passé une vision nostalgique et idyllique ? Concernant l’exposition Koons Versailles et pour vous faire une opinion, voici deux liens :
- site du château de Versailles.
- site de la coordination de défense de Versailles. »

18 août 2008

L’art (contemporain) de bâtir des fortunes avec du vent.

C’est en tentant de répondre à la question "Qui fixe la valeur d’une création ?" que Philippe Pataud Célérier en arrive à proposer ce titre "L’art (contemporain) de bâtir des fortunes avec du vent" pour nommer son analyse parue dans le Monde diplomatique d’août 2008. Ce titre, au-delà de son humour, est loin d’être racoleur puisqu’il résume précisément la situation telle qu’elle est. Il introduit de façon convaincante l’analyse de Philippe Pataud Célérier dont voici l’introduction : « Claude Monet, Francis Bacon : dans un contexte financier tourmenté, les dernières ventes aux enchères chez Christie’s et Sotheby’s ont vu triompher les valeurs consacrées. Serait-ce une amorce du retour à la raison que certains professionnels du secteur appellent de leurs vœux ? Depuis quelques années, en effet, des critères discutables - capacité de l’artiste à "se vendre", sujets racoleurs - semblent avoir pris le dessus dans l’art contemporain, oblitérant toute considération artistique. »
Nous ne pouvons que vous inviter à lire cette excellente étude de Philippe Pataud Célérier qui, à partir d’exemples circonstanciés, met à jour un état de fait désormais irréfutable. Il finit son analyse d’une façon désabusée qui, pourtant, exprime bien la situation dans laquelle nous sommes : « Mais, après tout, pourquoi une tête de vache pourrie ne pourrait-elle pas faire partie de l’art qui se fait, quand l’art, défait de ses "prétentions traditionnelles à l’autonomie esthétique, rappelle Hans Beling (*), est désormais compris comme un système parmi d’autres de compréhension et de reproduction symbolique du monde." ? Fût-il en décomposition. »
(*) Hans Beling, L’histoire de l’art est-elle finie ?, Gallimard, Paris, réédition 2007.
Visiter le site du Monde Diplomatique

1 août 2008

Le cas français.

A propos du futur centre Pompidou-Alma qui devrait ouvrir fin 2010, des artistes, et non des moindres, ont signé une lettre-pétition dans Libération du 23 juillet 08 : « Les artistes s’impatientent.»
En voici un extrait sur cette spécialité française qui consiste à ne reconnaître les artistes travaillant et vivant en France qu’une fois qu’ils ont été reconnus à l’étranger : « Les conservateurs essayant d’exporter des artistes s’entendent répondre "mais pourquoi donc ne les exposez-vous pas d’abord chez vous". Dans le meilleur des cas, certains artistes se retrouvent dans une situation qui pour le moins pose question : avoir une première exposition dans un musée étranger avant de pouvoir le faire dans son propre pays… »
Lire la totalité de la pétition

12 juil. 2008

Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois.

C’est en lisant l’excellente analyse d’André Rouillé « Un art aveugle au monde » que m’est venu en tête ce fameux proverbe, au moment où une vedette internationale investit le château de Versailles et ce, pour reprendre les dires de ladite vedette, même plus par provocation ! Mais écoutons André Rouillé : « Une évidence s’impose chaque jour plus nettement. La culture en général, et l’art contemporain en particulier, sont en train de sombrer dans un aveuglement au monde. C’est-à-dire de perdre leur raison d’être. Cette proposition sans doute alarmiste n’est pas dictée par une quelconque nostalgie, ni par un désir rétrograde de retourner aux temps pas si éloignés où l’art devançait le cours du monde, où il en préfigurait les grands mouvements. Il n’est évidemment pas question de restaurer les pratiques artistiques séculaires. Non, c’est à l’inverse la sensation que l’art est en retard sur le monde qui suscite cette idée qu’il serait devenu aveugle à ses bouleversements. Comme si le monde était soudain devenu trop grand et trop rapide pour l’art, même pour celui dont les expressions sont les plus avancées. Comme si le monde s’était déployé plus vite que l’art. Ou que le monde, à l’époque des réseaux et du marché planétaire, avait condamné l’art à l’insignifiance en l’enfermant dans les logiques paresseuses de la marchandise, du divertissement et du luxe.… »
Lire la suite

2 juil. 2008

Don’t stop running, boys and girls !

Lors de l’exposition « Work N°850 », la Tate Britain de Londres élève au rang de l’art la course à pied. Selon les organisateurs, l’idée est des plus simples. Toutes les trente secondes, un coureur s’élance sur les 86 mètres de la Galerie Duveen. Après chaque course, un temps équivalent est réservé à un temps de pause, pendant lequel la galerie, de style néoclassique, est vide. Les coureurs sont choisis parmi différents milieux de Londres et chacun d'entre eux doit donner l’impression de courir « comme si sa vie en dépendait ». Il est encore fait appel à la fameuse beauté, notion polymorphe légitimante, puisque « la beauté du mouvement humain » est proposée « dans sa forme la plus pure », cette beauté inoubliable traçant par la même occasion une ligne droite entre deux points : le point de départ du coureur et le point de son arrivée.
N’y a-t-il pas de quoi être décoiffé par le passage du souffle des coureurs et d’être emporté par la portée hautement métaphysique de l’idée proposée ? Les organisateurs, ayant gardé les pieds sur terre, n’en n’oublient pas pour autant d’inviter les visiteurs à ne pas gêner les coureurs, et ce, pour des raisons de sécurité.
Vous pourrez participer à ce moment ludique et initiatique jusqu’au 16 novembre 08. N’oubliez pas, si vous y allez, de jouer le jeu : cela fait partie des règles. Allez-y comme si votre vie en dépendait, entre les deux points qui vous intéressent : le moment de votre naissance et celui de votre mort. Entre les deux, ne s'agit-il pas de remplir et de faire du vent, beaucoup de vent ? Cette exposition (?) devrait vous y aider… La partie continue… (Michel De Caso)

27 juin 2008

« Faut-il tuer les artistes pour sauver le marché de l’art ? »

« En France, le marché de l’art subit un déclin lent mais régulier, constate Christine Albanel, ministre de la Culture. La preuve? Notre pays se serait fait souffler la troisième place dans ce domaine par la Chine. Londres et New-York, mais aussi Genève, profitent de leur statut fiscal pour tailler des croupières à l’une des plus anciennes capitales de la création artistique: Paris. Dès lors, la ministre propose de prendre modèle sur ses concurrents en donnant à la France créatrice un courant d’air libéral. Elle décrit sa stratégie dans son "Plan de renouveau du marché de l’art", librement inspiré par le rapport de Martin Bethenod, commissaire général de la Foire Internationale d’Art Contemporain. Or, de nombreux artistes vivant en France accusent le plan ministériel d’être le remède qui tue le patient ! Sous couleurs de libéralisme, c’est la création d’aujourd’hui qui risque de ne pas se relever de ses effets pervers. Alors, ce plan est-il la dernière chance pour sauver le marché de l’art ou le meilleur moyen pour étouffer ces créateurs qui, depuis des siècles, ont défendu la place de la France dans le monde ?» Venez en débattre lors de la table ronde organisée par « La Peau de l’Ours » mardi 1er juillet, 20h30 (entrée libre), mairie du XIIIe arrondissement, Salle des mariages, 1 Place d’Italie, Paris 13ème.

9 juin 2008

Sacrément tracé, en tout cas.

L'exposition "Traces du sacré", ouverte au Centre Pompidou jusqu'au 11 août est supposée poser plus de questions qu'amener des réponses autour d'un sujet des plus impalpables : le sacré dans l'art. Pourtant, des "messages" y sont clairement revendiqués et dans le patchwork des oeuvres proposées, quelques "messages" sont plus ou moins clairement revendiqués. Aude de Kerros, dans Liberté politique.com, nous propose son décryptage, sous le titre : " Tous les sacrés, sauf un."
« Pour réaliser une exposition "blockbuster", c'est-à-dire un événement controversé propre à attirer la curiosité, la polémique dans les médias et la foule au musée, il faut un préjugé à détruire. Le “concept” de l'exposition au Centre Pompidou "Traces du sacré" (7 mai -11 août) est que l'art “moderne” et “contemporain” n'est pas, comme on le croit communément, athée, matérialiste, révolutionnaire et rationnel mais spirituel, métaphysique et sacré...»
Cliquez ici pour lire la suite.

21 mai 2008

Polémique autour de l’expo Jan Fabre au Louvre.

Quelques liens pour se faire une idée et exprimer une opinion critique et dissidente sur l’exposition Jan Fabre au Louvre. Participez au débat sur MDA 2008, « l’AC AU Louvre, c’est parti ! ». Signez la pétition sur le site des 4 vérités. Lisez les décryptages de : Christine Sourgins / Aude de Kerros / Gilles Chambon / Françoise de Celigny / Stefan Beyst.

5 mai 2008

1968 ? Aboutissant ou point de départ ? Les deux, mon général !

Peut-être commencez-vous à être saturés des commémorations de mai 68 ? Peut-être pensez-vous que mai 68 est tout autant la conséquence d’événements antérieurs que le déclencheur d’une mutation majeure des mœurs et de la culture ? Sans doute, les choses sont imbriquées et nous ne saurons probablement jamais les véritables tenants et aboutissants de mai 68. Ce que l’on peut relever, c’est l’aspect visionnaire de certaines formules comme : « Il y avait la civilisation athénienne, il y a eu la Renaissance et maintenant, on entre dans la civilisation du cul. » Cliquez sur le commentaire pour savoir d’où est tirée cette réflexion et de quelle année elle date.

30 avr. 2008

L’absolu change, la quête reste.

En ces temps d’anniversaire de mai 68 tous azimuts, le journal Le Monde propose un dossier sur ce thème mais en s'attachant à décrypter comment certains sont passés « de la lutte des classes à la guerre des anges ». Son premier constat est fait par Jean Birnbaum qui montre comment d’anciens marxistes ont bifurqué au fils des années vers des questionnements religieux et/ou spirituels : « Mai 1968 - mai 2008, de la politique à la spiritualité : dans la grande famille des maoïstes français, ils sont un certain nombre à avoir emprunté ce chemin.» Lire directement l’article de Jean Birnbaum, « Mai 1968- mai 2008 : quand un absolu chasse l’autre. » (Le Monde, édition du 29 avril 08).

29 avr. 2008

« L’art contemporain indien - Un marché explosif »

C'est ce titre évocateur qu’a choisi Art Price pour nommer son analyse de la situation économique de l’art contemporain indien dont le secteur, en début 2008, « affichait un indice des prix en hausse de 830% sur la décennie ! ». « Au milieu des années 90, la forte croissance indienne fait émerger une nouvelle génération de mécènes prêt à investir dans l’art de leurs concitoyens. Aujourd’hui, la demande est mondiale et grandissante, portée par un climat très spéculatif aux possibilités d’allers retour alléchants. Les nouvelles étoiles de l’art indien sont disputées à Hong-Kong et Dubaï, Londres et New-York, New Delhi et Paris. Dopé par des ventes spécialisées, la progression de l’art contemporain indien est impressionnante...»
Lire directement l'article d'Art Price.

24 avr. 2008

Performance : « Fabre dans la peau de Mesrine ».

Tel est le titre du compte-rendu paru jusque dans le Midi-Libre (Languedoc-Roussillon) ! Voici le texte : « Artiste belge spécialisé dans la provocation, Jan Fabre a fait sensation au Louvre en se glissant dans la peau et l’âme du gangster Jacques Mesrine (1936-1979), le temps d’une performance déjantée au milieu des sculptures antiques. Ce show sans lendemain a été programmé en lien avec l’exposition "Jan Fabre au Louvre, l’ange de la métamorphose", carte blanche offerte jusqu’au 7 juillet à ce plasticien dont on n’a pas oublié les passages aux festivals d’Avignon et de Montpellier Danse. »
Le Midi-Libre, 24 avril 2008.

19 avr. 2008

Rancillac, Fromanger, Monory, Cueco et les autres…

En parallèle de l’exposition sur la Figuration Narrative (1960-72) qui a lieu au Grand Palais jusqu’au 13 juillet, Arte TV propose un bon documentaire de François Lévy-Kuentz (France, 2008) intitulé « Quand l’art prend le pouvoir.» Soutenus par d'intéressantes images d'archives, les artistes de la Figuration Narrative, comme Rancillac, Fromanger, Monory, Cueco, Adami, Télémaque ou encore Erro racontent leurs expériences des années 60 et leur prise directe avec les événements d’alors. Le documentaire est convaincant et révèle combien s’est joué à partir du début des années 70 la politique culturelle française en matière d'art contemporain. Un documentaire donc à voir, en plus de l’exposition du Grand Palais. Dans cette exposition, on notera particulièrement deux œuvres significatives. La série de 8 tableaux réalisés en 1965 par Gilles Aillaud, Edouardo Arroyo et Antonio Recalcati : Vivre et laisser mourir ou la fin tragique de Marcel Duchamp. La peinture collective réalisée par la Coopérative des Malassis en 1972 : Le Grand Méchoui ou douze ans d’histoire (14 panneaux sont visibles au Grand Palais sur les 49 d’origine).
Arte : 19 avril, 18h05 / Redif. : 21 avril, 5h / 28 avril, 9h55.
Présentation sur le site d’Arte TV - partie 1 - partie 2 -

17 avr. 2008

Censure, pas censure ?

Dans son éditorial de Paris-Art.com, André Rouillé s’insurge contre ce qu'il considère comme un retour de la censure et de l’autocensure : « On ne compte plus, dans le domaine de l’art en France, les cas de censure, qui ne sont que la partie visible d’une sorte d’atmosphère souterraine et sourde, souvent déniée et refoulée, d’autocensure. » Selon André Rouillé, nous vivrions un « mai 68 à l’envers ». « Dénoncer l’emblématique slogan "Il est interdit d’interdire", comme le chef de l’État s’y est amplement employé, aboutit à refermer la perspective de libertés, d’audaces et de possibles qu’il traçait, à substituer au pouvoir de l’imagination le règne des interdits, des frustrations : de la censure. » Il finit son analyse ainsi : « Il était " interdit d’interdire", il est désormais interdit de rêver. » Comme souvent ici, nous n’aurons ni l’outrecuidance ni la naïveté de vouloir imposer notre lecture de l’idéologie de 68 (ou plus exactement ce qu'il en reste), spécialement au sujet du rapport fusionnel qui existe entre cette idéologie infantilo-libertine (plus que libertaire) et les intérêts du marché capitaliste new-look. Nous invitons donc chacun à lire le texte d’André Rouillé et à se forger son propre sentiment.

10 avr. 2008

Les trente-neuf salles.

On se souvient du film "Les trente-neuf marches" d'Alfred Hitchcock. Ici, il ne s’agit ni d’un remake de ce film d’espionnage, ni de cinéma. Nous sommes bien dans la réalité et il s’agit même d’une première pour un artiste vivant qui occupe 39 salles au Louvre (1). L’artiste vivant en question est le belge Jan Fabre. « Le plasticien choc anversois a été choisi pour établir "un dialogue entre artistes du passé et artiste vivant" » : tel est le sous-titre que la rubrique « culture et loisir » de France2.fr a choisi pour son article.
Lire cet article
.
(1) Aile Richelieu, salles des peintures des Ecoles du Nord, 2° étage. A noter qu'une performance est prévue pour le mardi 22 avril, de 19h à 23h30.

4 avr. 2008

Les enfants regardent enfin la peinture...

"Les enfants sont fatigués de regarder les tableaux en écoutant des explications ennuyeuses. Maintenant, ici, c'est vraiment plus drôle parce qu'ils peuvent communiquer avec les peintures. C'est très différent des autres musées...." Ainsi s'exprime l'institutrice sud-coréenne qui a amené sa classe dans cette galerie de Séoul qui a trouvé la solution pour que les enfants regardent enfin la peinture... A quand cette technologie en France ? Mais au fait, est-on sûr que c'est bien la peinture que les enfants regardent ? Voir la vidéo extraite du Journal télévisé de TF1 du 3 avril 08, présenté par Patrick Poivre d'Arvor (20h).

3 avr. 2008

Etats-Unis, l'or. Royaume-Uni, l'argent. Chine, le bronze.

Au moment où la Chine s'élève au 3ème rang mondial et que la France quitte le trio de tête et passe au 4ème rang selon le rapport d’ArtPrice «tendances du marché de l’art en 2007», la ministre de la Culture et de la Communication présente un «plan de renouveau pour le marché de l’art français». Christine Albanel n’a pas retenu toutes les trente sept propositions du rapport de Martin Berthenod, actuel codirecteur de la FIAC et ancien délégué aux arts plastiques. Il en est ainsi de la déduction du revenu imposable pour les particuliers d’une partie des achats d’œuvres d’artistes vivants. Par contre, la possibilité de souscription d’un emprunt à taux zéro pour l’achat d’une œuvre d’art a été retenue. Lire l’article du Monde du 2 avril 08, par Harry Bellet : «Christine Albanel : "Votre banquier peut vous encourager à soutenir les jeunes artistes"».

2 avr. 2008

Et pendant ce temps, le marché de l’art flambe !

Extrait communiqué d’ArtPrice : « En 2007, pour la septième année consécutive, le marché de l'art affiche une hausse générale des prix. A une période où les investissements en Bourse ou dans la pierre paraissent davantage risqués, l'art, qui jouit déjà d'une nouvelle demande émanant de la Chine, de la Russie, de l'Inde et des Emirats, séduit chaque jour de nouveaux collectionneurs et des fonds d'investissements portés par la recherche de formes de placements alternatifs… »
Télécharger le rapport annuel d’ArtPrice sous la forme PDF (44 pages).

1 avr. 2008

Chef d’entreprise, artiste et milliardaire.

Portrait de Thierry Ehrmann à la Demeure du Chaos. France 2, Envoyé Spécial du 23 fév.2006. Le chaos porté au niveau du sacré ou quand l’art et les finances se complètent merveilleusement… Une œuvre au Noir ? Ah bon ! (attention, ceci n’est pas un poisson d’avril) Voir la vidéo (1/2 h)

31 mars 2008

Des voix s'élèvent dans le show désert.

Dans la série « l’événement au musée », le Louvre organise le 11 avril 08 à l'auditorium la « quatrième édition du colloque Partages à destination de professionnels de la culture et de l’éducation ». Ce colloque coïncide avec le début des interventions de Jan Fabre au Louvre puisque ...
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28 mars 2008

Business, it’s only business…

C'est à la relecture du livre de Patrick Barrer, "Le double jeu du marché de l’art contemporain ; censurer pour mieux vendre", que s'est imposée cette brève chronique dont le caractère satirique, fait de lucidité et de désillusion, n’échappera à personne…
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27 mars 2008

Appât du gain, spéculation et narcissisme : des constantes artistiques ?

Plus on vieillit et plus on acquiert de connaissances, plus on perçoit des constantes dans les conduites humaines. Dans le domaine artistique qui nous occupe ici, on s'aperçoit par exemple que ...
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26 mars 2008

Plaidoyer pour une critique adogmatique de l'art contemporain.

Le blog « Débat Art Contemporain » est un blog ouvert à l'initiative d'artistes plasticiens et apparentés indépendants. C’est un lieu d'informations mais aussi d'échanges de points de vue théoriques pour encourager les questionnements et ...
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18 mars 2008

« Remettre les pendules à l'art », 22 mars 08.

Cette rencontre est peut-être un début de concrétisation de la proposition d'un colloque d'artistes (voir la page concernée). Une occasion pour les artistes de sortir de leur ateliers et de se faire entendre car personne ne le fera à leur place...
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13 mars 2008

« L’émergence du nouveau ne peut se faire que dans un rapport au passé »

« L’émergence du nouveau ne peut se faire que dans un rapport au passé » C’est lors d’un entretien dans une émission de France-Culture que Pascal Amel a eu le bon mot d’exprimer cette superbe phrase. Voici quelques extraits de ses propos...
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12 mars 2008

« Narrative Figuration - Rehabilitation of a French movement »

Le mouvement des années 60-70 Figuration Narrative au Grand Palais ! Art Price met en exergue la reconnaissance tardive du mouvement français qui aura lieu au Grand Palais à partir d'avril 08...
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11 mars 2008

« Maman » est toute seule aux Tuileries !

Louise Bourgeois est née en France (1911) et vit à New York depuis 1938. Elle est considérée comme une des artistes essentielles de notre époque. Agée de 96 ans, elle a tout au long de sa vie fait référence à son enfance. L'artiste a dénommé son araignée monumentale « Maman »...
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5 mars 2008

Antonio Saura au musée toulousain "les Abattoirs".

Le musée toulousain, construit dans les anciens abattoirs, propose cinq expositions thématiques en 2008 autour de l’œuvre de l’artiste espagnol Antonio Saura (1930-1998), frère du metteur en scène Carlos Saura...
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29 févr. 2008

À en rire ou en pleurer ... au choix.

Le musée d’Art Moderne Grand-Duc Jean, à Luxembourg, le Mudam, a ouvert ses portes en juillet 2006. Ce musée se veut ouvert à tous les domaines de la création du moment...
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28 févr. 2008

« Le musée Maillol s'expose » ... sacré Marcel !

La fondation Dina Vierny et le musée Maillol propose une disposition nouvelle de leurs collections permanentes, agencées selon des expositions temporaires thématiques et monographiques des maîtres de l’art moderne et contemporain...
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26 févr. 2008

«Mise au point sur le dossier Buren.»

"Amis artistes, vous êtes des milliers à avoir signé la lettre ouverte du directeur du magazine Artension, Pierre Souchaud, rappelant au Président Sarkozy qu’au-delà de la restauration des colonnes buréniennes, il fallait penser aussi à d’autres restaurations ...
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25 févr. 2008

Wolf Vostell au Carré d'art de Nîmes ... prise de conscience.

Le Carré d’art de Nîmes consacre une exposition à l’artiste allemand Wolf Vostell (1932-1998), artiste qui passe pour l’un des plus inventifs de la seconde moitié du siècle dernier...
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23 févr. 2008

Loris Gréaud au Palais de Tokyo ... avis mitigés.

Arnaud Laporte consacre la première partie de son émission sur les arts plastiques Tout arrive! à l’exposition de Loris Gréaud « Cellar door » (la porte de la cave)...
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22 févr. 2008

Keith Haring au moca de Lyon, revue Dada pour ... les enfants.

Du 22 février au 29 juin 2008, le musée d'art contemporain de Lyon expose une centaine de peintures, sculptures et dessins du peintre new-yorkais Keith Haring, décédé du sida en 1990. Cette année, il aurait fêté ses 50 ans...
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21 févr. 2008

Duchamp, Picabia, Man Ray ... toujours d'actualités.

Le titre de l’exposition est explicite : « The moment art changed for ever » (Le moment où l'art a changé à jamais). Marcel Duchamp, Francis Picabia et Man Ray sont au centre de l’exposition de la Tate Modern Gallery de Londres qui insiste sur l’amitié qui unissait ces trois pères du dadaïsme...
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19 févr. 2008

Buren, Calle, Pierre & Gilles ... on the road again, with Chanel.

Le Chanel Mobil Art partira de Hongkong le 27 février 08. Il s’agit d’une exposition itinérante qui sera après la Chine, à Tokyo, New York, Los Angeles, Moscou et, en janvier 2010, à Paris. Quelques artistes : Daniel Buren, Sophie Calle, Pierre & Gilles, Yoko Ono, David Levinthal, Blue Noses, etc...
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17 févr. 2008

ARCO à Madrid : la continuité assurée.

Apparemment, à la foire d'art contemporain de Madrid, c'est la continuité assurée. Les oeuvres provocatrices semblent lasser et les œuvres venues d'Asie ne paraissent pas insuffler un vent nouveau...
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25 janv. 2008

Du rêve à l’utopie et de l’utopie à la réalité

Pour se donner du cœur à l’ouvrage et un peu d’espérance dans toute cette grisaille, une citation de Dom Elder Camara puis un bref extrait de la dernière chronique d’Olivier Cena. C’est peu mais ça fait du bien...
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22 janv. 2008

Eclairage sur le débat sur l'« art contemporain » en 2008

Depuis le débat contradictoire sur l’art contemporain, initié en 1997 et enterré dans le courant des années 2000, on s'aperçoit que les théoriciens de l’art contemporain ont su tirer bénéfice des critiques qui leur avaient été adressées entre autres par Jean Clair, Jean-Philippe Domecq, Laurent Danchin ou Patrick Barrer...
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21 janv. 2008

Aperçu sur quelques fondements de l'« art contemporain »

Le point de départ de mon intervention est la lecture de la critique de Fabien Danesi sur le livre d’Aude de Kerros « l’art caché ; les dissidents de l'art contemporain », critique parue dans la revue ArtAbsolument de décembre 07. En effet, contrairement à ce que pense Fabien Danesi, le livre d'Aude de Kerros m’est apparu d’une façon générale tout à fait salutaire...
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15 janv. 2008

Entre espérance et tempérance

Commentaire de l'entretien d'Arnaud Laporte avec Alain Seban, directeur du Centre Georges Pompidou, France Culture, émission "Tout arrive" du 11.01.08. On se souvient qu’Alain Seban a pris ses fonctions de directeur du Centre Pompidou en avril 2007. Arnaud Laporte commence par résumer le parcours sans faute d’Alain Seban...
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10 janv. 2008

De la transmission à l'immédiateté

« Le prestige de la vieillesse a beaucoup diminué du fait que la notion d’expérience est discréditée. La société technocratique d’aujourd’hui n’estime pas qu’avec les années le savoir s’accumule, mais qu’il se périme. » A l’heure du jeunisme généralisé, qui donc a pu écrire ce constat et quand ? Un nostalgique, un anti-moderne, un réactionnaire passéiste ? Réponse dans le premier commentaire !

8 janv. 2008

« A propos d'un débat sur l'art dit contemporain »

Nous reproduisons ci-dessous des extraits de l'entretien de Jean-Philippe Catonné avec Laurent Danchin, entretien reproduit dans le livre " L'art contemporain, et après " (Phénix Editions, Paris, 1999). Cet entretien date de décembre 1997 et est à replacer dans le contexte du débat qui avait eu lieu la même année...
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2 janv. 2008

Un colloque d'artistes pour 2008 ? Pourquoi pas ?

Lors d’un entretien que j’ai eu avec Aude de Kerros, lui soumettant l’idée d’un colloque d’artistes pour 2008, elle constata que dans le débat actuel « … les différences politiques nous divisent moins et les choix esthétiques ne sont plus autant de facteurs de disputes…» Cliquez ici pour lire la suite

1 janv. 2008

Rémy Aron et Fabien Bouglé interviewés dans La Tribune

Dans "La Tribune" (quotidien économique et financier) du 26 décembre 07, signalons un double interview de Rémy Aron et Fabien Bouglé qui travaillent tous deux sur la loi pour l'exonération fiscale sur l'achat des oeuvres d'art... Cliquez ici pour lire la suite