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12 juil. 2008
Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois.
C’est en lisant l’excellente analyse d’André Rouillé « Un art aveugle au monde » que m’est venu en tête ce fameux proverbe, au moment où une vedette internationale investit le château de Versailles et ce, pour reprendre les dires de ladite vedette, même plus par provocation ! Mais écoutons André Rouillé : « Une évidence s’impose chaque jour plus nettement. La culture en général, et l’art contemporain en particulier, sont en train de sombrer dans un aveuglement au monde. C’est-à-dire de perdre leur raison d’être. Cette proposition sans doute alarmiste n’est pas dictée par une quelconque nostalgie, ni par un désir rétrograde de retourner aux temps pas si éloignés où l’art devançait le cours du monde, où il en préfigurait les grands mouvements. Il n’est évidemment pas question de restaurer les pratiques artistiques séculaires. Non, c’est à l’inverse la sensation que l’art est en retard sur le monde qui suscite cette idée qu’il serait devenu aveugle à ses bouleversements. Comme si le monde était soudain devenu trop grand et trop rapide pour l’art, même pour celui dont les expressions sont les plus avancées. Comme si le monde s’était déployé plus vite que l’art. Ou que le monde, à l’époque des réseaux et du marché planétaire, avait condamné l’art à l’insignifiance en l’enfermant dans les logiques paresseuses de la marchandise, du divertissement et du luxe.… »
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