8 oct. 2009

Blabla, Bling-bling & Bobo.

par Michel De Caso.
Les arts plastiques, c'est plastiquement vivant, et puis, tellement festif que c'est vraiment sympa. L'art enfin à la portée de tous. La révolution dans les têtes des citoyens et une nouvelle conscience planétaire à l'horizon pour nos enfants. Tous des artistes, vous dis-je ! Que ce symbolisme de bazar est plaisant. Le sacré enfin désacralisé. La révolution au pouvoir. Ce qu'il est touchant de toucher la vérité par ces mots tronqués. Combien il est grisant d'être amené sur les bords de l'abîme. La confrérie des trois B (Blabla, Bling-bling et Bobo) est vraiment le nec plus ultra en matière de contemporanéité. Des néons, des boulevards et des nuits blanches. Blanc est le Noir. Merci pour eux…

3 commentaires:

Marie Sallantin a dit…

Je ne suis pas certaine qu'on ait mesuré à quel point l'administration du festif semble le schéma d'enfermement qui pourrait, grâce à la crise, un certain moment s'imposer sous la baguette du Ministère comme seul mode de culture possible en France. En mesure-t-on les conséquences désastreuses comme mode soft et enjoué de liquidation de notre culture et de notre identité par une profession qui en avait la charge jusqu'à présent? Alors que nous pensions naïvement bénéficier de la crise pour être un peu débarrassés d'un art contemporain vieillissant et assommant, voilà qu'il s'insère dans ce bling bling et retrouve une sorte de jeunesse - ou de sursis, on verra bien! - dans le gant de fer nihiliste et institutionnel du festif. Je comprends que les artistes se terrent dans l'effroi, attendant que ce tsunami se retire, mais comment devant l'histoire admettre une telle absence de réaction ? Nous pouvons dire notre refus d'une telle politique.

TG a dit…

Comme disait Voltaire : "Dieu si tu existes, sauve mon âme su j'en ai une"
Cordialement

Paule Mackrous a dit…

Je crois pour ma part qu'il y a une grande confusion entre la créativité et l'art. Tout le monde peut être créatif et j'encouragerais quiconque le souhaite à explorer sa créativité. Toutefois, être artiste implique une certaine maturité de cette créativité qui se déploie à travers des réflexions plastiques. Enfin, je suis consciente que l'évaluation normative est ici pratiquement impossible à appliquer définitivement. Mais n'est-ce pas là le travail du critique d'art? Enfin, en même temps, j'adore ce côté festif et participatif qui se déploie dans les événements artistiques (Il y en a beaucoup aussi à Montréal), je crois qu'il va de pair avec l'absence marquée de véritables critiques d'art (si elles existent encore) que l'étude "soft" de l'art a remplacé.