Cette année nous avons eu Richard Serra au Grand Palais, Jan Fabre au Louvre et maintenant Jeff Koons à Versailles. Autant d’artistes qui sont de véritables entreprises (on sait par exemple que Koons emploie une centaine de personnes). Les enjeux médiatique et économique de ces événements ne rendent-ils pas légitime de se questionner sur les tenants et aboutissants de tels choix, précisément dans un pays où la plupart des artistes vivent une situation des plus précaires et où les quelques vedettes semblent elles-mêmes distancées sur le plan international ? C’est cette situation quasi schizophrénique qui amène de plus en plus de voix à exprimer un point de vue critique. L’artiste et essayiste Aude de Kerros poursuit avec courage cette tâche dans un article publié dans Les Echos du 15 septembre 08 « Financial Art à Versailles ? ».
(MDC)Extrait : « La France, est semble-t-il, le pays au monde qui a le plus produit d'analyses critiques d'ordre sociologique, économique, historique du système de l'art contemporain depuis des décennies. Ce débat contradictoire et passionné a cependant trouvé un terrain consensuel cette année. Ses protagonistes ont de façon unanime constaté un échec : la France a perdu tous ses marchés de l'art, excepté celui du dessin et des arts premiers, ses artistes officiels ne sont pas acceptés sur les places internationales malgré les efforts financiers considérables déployés par le ministère de la Culture…
(Aude de Kerros) ».
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